Encore plus loin avec bitcoin (3)

Ce billet est la suite de Plus loin avec Bitcoin (2)
Il relate quelques opérations supplémentaires et propose un bilan d’étape.

1. Acquisition de Monero

Toujours dans la lignée des conseils du collectif Sortie de banque, je décide d’acquérir du Monero (XMR), une crypto monnaie non traçable, contrairement à bitcoin.

Pour ce faire je choisis Cake Wallet, un logiciel libre (open source) et populaire, qui permet de gérer du Bitcoin en plus de Monero.

Sous Cake Wallet je crée d’abord un portefeuille Monero

Nota : Monero fonctionne avec des phrases secrètes de 25 mots , au lieu de 12 pour Bitcoin.

que j’envisage de provisionner à partir d’un portefeuille bitcoin Cake Wallet « miroir », c’est à dire créé par importation d’une phrase secrète, comme expliqué dans Premiers pas avec bitcoin (1).

Mais pour une raison inconnue, l’opération ne fonctionne pas (rejet pour raison de « mnemonic incorrect« ), même en re-vérifiant plusieurs fois la bonne saisie des 12 mots; ceux là même que j’avais déjà utilisés avec succès pour créer un portefeuille « miroir » dans Premiers pas avec bitcoin (1). Ce n’est pas grave puisque je dispose d’autres portefeuilles Bitcoin (BlueWallet, Relai, Phoenix) mais cela pose une question à élucider plus tard.

Pour réaliser l’échange Bitcoin –> Monero il faut passer par une plate forme d’échange (swap). Je prends trocador.app, également conseillé par Sortie de banque.

La procédure est simple et plutôt rapide. Le site Web trocador.app offre une page en français et les indications sont claires. Sans avoir besoin de s’identifier, il faut renseigner le montant Bitcoin à transférer et l’adresse publique du portefeuille Monero à créditer.

Une fois renseignée, la page affiche une adresse sur laquelle la paiement Bicoin doit s’effectuer et une estimation du montant Monero correspondant au taux de change monétaire en cours, soit 0,8209 XMR pour les 500 000 Satoshis que j’ai indiqué (équivaut à une centaine d’euros).

Suite à ma vaine tentative d’utiliser un portefeuille Cake Wallet « miroir », j’utilise le portefeuille BlueWallet pour faire le paiement. A partir de là, la procédure prend plus d’une heure mais fonctionne bien : la page Web signale la fin d’opération tandis que je reçois en parallèle, d’abord une notification BlueWallet de réception du paiement Bitcoin par la plate-forme, puis plus tard une notification Cake Wallet d’approvisionnement Monero.

Pour le paiement des 500 000 Sats, BlueWallet prend 8 132 Sats en frais, soit 1,6% tandis que Cake Wallet m’indique un montant reçu de 0,8219 XMR, très proche de l’estimation initiale, et 0,00013286 XMR de frais, soit 0,02 %, ce qui est extrêmement raisonnable. Je n’ai pas vu d’indication du montant des frais pris par la plateforme Trocador (qui est censée avoir cherché le meilleur taux d’échange à ce moment là, avec le partenaire « Swapuz ! » si j’ai bien compris). Il me faudra faire le calcul plus tard.

Je reporte à plus tard la question « Quoi faire avec du Monero ? » pour répondre d’abord à la question « Quoi faire avec du Bitcoin ? »

2. Commerce avec Bitcoin

Jusqu’à présent je n’ai pas vraiment utilisé Bitcoin sauf, involontairement , comme placement. A ce jour 16 mars 2023, le cours du bitcoin est environ de 22 000 Euros alors qu’il était de 17 000 Euros environ en décembre dernier !

J’ai comme objectif d’achat, à payer en bitcoin, ces 2 livres :

  • Les apprentis sorciers par Alexandra Henrion Caude,
  • Covid 19, ce que révèlent les chiffres officiels: Mortalité, tests, vaccins, hôpitaux, la vérité émerge par Pierre Chaillot

Ils sont aujourd’hui en tête des ventes de livres, un engouement que je partage et qui me réjouit. Cet achat est aussi un soutien puisque les droits d’auteurs de chacun de ces livres seront reversés intégralement, d’une part, pour le premier livre, aux soignants et pompiers qui ont été abjectement suspendus par l’État français, d’autre part au collectif « où est mon cycle ? » pour le second livre. Deux beaux gestes qui plaident pour l’engagement des auteurs.

Le collectif Sortie de banque préconise l’utilisation de « cartes cadeaux » pour commercer avec du bitcoin dans les grandes enseignes. Le mot cadeau est un peu trompeur car rien n’empêche de faire des achats ordinaires pour soi même. Il s’agit en fait d’un compte prépayé chez un commerçant dans lequel on pourra puiser pour régler des achats.

Si l’approvisionnement de la carte cadeau est insuffisant pour régler l’achat, la carte bancaire pourra prendre le relai. C’est du moins le cas chez Amazon, l’enseigne que j’ai choisie pour mon achat car j’y ai déjà un compte. Ce sera donc un achat en ligne et non en magasin (où l’on présente un QR code de carte cadeau à la caisse).

L’acquisition d’une carte cadeau est possible par bitrefill.com, un intermédiaire qui dispose d’un ample catalogue d’enseignes et de plusieurs monnaies de paiement.

En premier lieu je vais sur le site Web Bitrefill.com, où je crée un compte avec adresse mail et mot de passe.

On me souffle dans l’oreillette « Pour Bitrefill, pas besoin de se créer un compte ! C’est facultatif « 

Une fois connecté dans mon nouvel espace utilisateur, je choisis l’enseigne Amazon et un montant de carte cadeau de 50 euros. Puis je choisis ma monnaie de paiement. Parmi celles qui sont proposées, je trouve Bitcoin mais pas Monero.

Je règle alors en bitcoin le montant de la carte cadeau, soit 50 Euros, un montant qui pourrait aller jusqu’à 1 800 Euros chez Amazon. Le mode opératoire du règlement m’est maintenant familier : fixation d’un montant, copier/coller d’une adresse de paiement et appui sur un bouton d’envoi du portefeuille émetteur. Cependant j’omets bêtement d’utiliser le réseau Lightning Bitcoin ce qui me vaut des frais de paiement plus élevés (1,94%)

Pour la carte cadeau, une fois payée, il faut procéder à un descellement, c’est à dire à l’affichage d’un code donné par bitrefill qui sera demandé sur le site Amazon pour activer la carte. La procédure ajoute de la lourdeur mais est relativement facile à suivre et il n’y a quasiment pas d’attente.

Heureusement, la procédure d’achat des livres n’est pas plus compliquée qu’à l’habitude car Amazon présente automatiquement une option d’achat par la carte cadeau. J’opte donc pour ce moyen de paiement et il me reste maintenant à patienter en attendant la livraison de mes 2 livres en vrai papier.

3. Point d’étape

3.1 Les frais

Là où il y a un transfert de monnaie, il y a des frais. Ces frais sont liés aux mouvements entre comptes d’une même monnaie, auquel cas ils sont généralement indiqués par les App, ou encore aux conversions entre monnaies différentes (swap), ce qui sort du champ des Apps.

Avec un tableur, j’ai tenu à jour le journal de mes opérations, tous frais inclus, ce qui donne ce bilan

Tous frais confondus, c’est donc une moyenne de 1,67 % de frais par opération. Il est à noter que je n’ai pas cherché à réduire les frais, en partie parce que ce n’était pas l’objectif cherché, en partie par manque de connaissances ou de temps. En particulier, nombre d’opérations Bitcoin auraient pu être réalisées en mode Lightning, bien moins couteux.

Cela étant dit, des frais élevés peuvent en réalité être dérisoires dans un contexte de forte volatilité, ce qui fût le cas pendant mes 4 mois de pérégrination. En effet, ayant investi 2 fois 100 Euros dans cette période, mon solde Bitcoin + Monero équivalait à 243,86 € au 14 mars 2023. Un gain qui efface tous mes frais et finance entièrement mes 2 achats !

3.2 Frais de change

Les frais de change (swap) sont ceux qui pèsent le plus lourd. Comme ils ne sont pas toujours indiqués, il est possible de les calculer a posteriori à partir du cours du jour en bourse de chaque monnaie. Il s’agit d’une approximation en prenant une valeur intermédiaire soit entre le cours d’ouverture et de fermeture, soit entre min et max de séance.

Il peut y avoir en supplément des frais liés aux Apps impliqués dans la conversion. Dans l’exemple qui suit, lié au change Trocador , il y a 3 lignes de frais correspondant aux 3 Enseignes impliquées : Relai, Trocador, Cake Wallet

Extrait du journal des opérations

3.3 Utilisabilité

Concernant la facilité d’utilisation du bitcoin et son utilité dans la vie pratique, je dirais « peut mieux faire » sur les deux plans, ce qui n’est pas surprenant pour une technologie qui n’est pas massivement utilisée, même si le poids financier du Bitcoin devient conséquent, tout en tirant mon chapeau à ses inventeurs.

J’ai été gêné par un manque de connaissances théoriques et pratiques dans les cryptos monnaies. La connaissance de l’anglais aide, notamment parce que le vocabulaire de langue française déroute par sa multiplicité. Par exemple le seed d’un portefeuille est traduit parfois par graine qui éclaire assez peu, parfois par phrase secrète qui est plus compréhensible. J’ai aussi été gêné par le manque d’App sur ordinateurs car l’ex informaticien que je suis reste attaché au grand écran, à la souris et au vrai clavier.

Enfin j’ai été gêné par quelques anomalies logicielles, décrites ci dessous.

3.4 Les Apps

Mon journal des transactions relate des mouvements qui ne sont pas toujours affichés dans les journaux des Apps. Cela confirme l’utilité de bien noter ses actions, mais l’essentiel est que le solde affiché soit correct.

Justement, l’App Relai affiche un solde erroné, probablement parce que j’ai effectué des opérations sur mon coffre dans la blockchain via d’autres portefeuilles qui alors ne sont pas prises en compte par l’App Relai ! Anomalie logicielle encore, et de taille celle là. Heureusement les Bitcoin restent visibles et accessibles depuis un autre portefeuille, ce qui illustre l’intérêt de disposer de plusieurs App pour gérer ses fonds.

On me souffle dans l’oreillette :

« Pour l’historique des transactions Relai c’est un point intéressant, en effet ils ne notent que celles faites dans l’app. Ils ne rescanent pas toute la blockchain pour l’historique du wallet.

D’où l’intérêt de les noter tous les mois pour le commerçant, en cas de suppression de Relai etc »

Comme dit dans un précédent billet, l’App BlueWallet sur mon Macintosh ne répond plus et est devenue inutilisable, alors que son homologue sur mobile fonctionne bien. Finalement le problème a été résolu avec une mise à jour de MacOS.

Voilà une liste des Apps que j’ai utilisées, avec leurs caractéristiques

Après un échec d’import de compte sous Electrum à partir de la phrase secrète j’ai découvert qu’il fallait indiquer au logiciel le type de phrase (bip39) pour que l’opération réussisse.

Le protocole BIP39 utilise une liste de 2048 mots anglais soigneusement choisis. Bien que les listes existent dans différentes langues, il n’est pas recommandé de les utiliser car la plupart des portefeuilles ne prennent pas en charge d’autres mots que l’anglais. Il convient de mentionner que seules 4 premières lettres sont nécessaires pour identifier chaque mot de la liste, car il n’y a pas de mots similaires et les combinaisons des quatre premières lettres sont uniques à chaque mot.

C’est tout pour le moment. J’indiquerai ici le lien du 4ème billet de la série, quand il verra le jour. En attendant, je prends les commentaires qui permettraient d’améliorer le billet.

Ami lecteur, merci de ton attention.

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Plus loin avec Bitcoin (2)

Ce billet fait suite à Premiers pas avec bitcoin (1)

Je m’intéresse maintenant au réseau Lightning qui repose entièrement sur le réseau Bitcoin de base et sa Blockchain. Lightning permet de faire des transactions de Bitcoin plus rapidement qu’avec le réseau de base et à moindre coût. C’est sa raison d’être, pour les besoins du commerce.

1. Un pied dans Lightning

Pour cela il faut créer un portefeuille Lightning et l’approvisionner. Par chance, l’App BlueWallet que j’ai précédemment utilisée en mode Bitcoin basique permet de créer et d’utiliser des portefeuilles Lightning.

Je crée donc un portefeuille Lightning BlueWallet que j’approvisionne ensuite avec les fonds d’un portefeuille BlueWallet Bitcoin. L’opération de transfert est directe entre les deux portefeuilles, sans recours à une plateforme ou gérant intermédiaire qui ferait le pont entre les deux réseaux. Comme pour le réseau Bitcoin de base c’est une procédure analogue à un virement bancaire où l’on précise le montant, l’IBAN destinataire et facultativement une note décrivant le motif du virement. La transaction coûte 584 sats pour 250 000 sats transférés soit 0,2%.

Comme précédemment les frais sont prélevés sur le portefeuille émetteur. Par contre le montant de la transaction est fixé côté récepteur selon le principe adopté par Lightning de présentation d’une facture à payer.

2. Transaction Lightning

Tout est prêt pour tester une transaction 100% Lightning. Pour cela j’envoie simplement des fonds depuis mon portefeuille Lightning vers lui-même (copier/coller de l’adresse de paiement) ce qui met en oeuvre la mécanique du réseau Lightning, et en effet, la transaction est quasi instantanée tandis que les frais de transaction pour 1 000 sats transférés sont de 3 Sats soit 0,3%, ce qui est raisonnable pour un si petit montant.

Je fais alors une pause pour m’informer un peu plus sur les crypto monnaies tout en gardant un oeil sur le canal de discussion Telegram « Sortie De Banque – tchat ».

J’en profite également pour observer le comportement des App que j’ai installées, et je note des dysfonctionnement BlueWallet sur Macintosh (blocage de l’App), que je signale dans un canal Telegram consacré à BlueWallet.

3. Surprise

C’est pendant cette pause que j’apprends la fin prochaine d’un service Lightning BlueWallet. C’est à dire que la passerelle informatique utilisée par l’App sera débranchée pour être remplacée par une solution « non custodial » (sans intermédiaire), ce qui est très bien mais les fonds restants sur le portefeuille à ce moment là seront perdus !

Extrait de message dans le canal de discussion Telegram « Sortie De Banque – tchat » :

Sortie De Banque – tchat 🇫🇷 ✊, [25 Feb 2023 at 14:21:11 (25 Feb 2023 at 15:31:46)

Autosuppression dans 2 semaines]:

De manière plus directe : l’argent qui est mis en Bitcoin Lightning (portefeuille orange, instantané) dans BlueWallet va être perdu le 30 avril prochain si pas déplacé

Car c’était leur ‘noeud’ (~ serveur) à eux et qu’ils vont l’arrêter…

Donc oui il faut reparamétrer avant cette date, ou bien passer à Phoenix Wallet, sinon il ne sera pas possible de récupérer le montant Lightning 

pour les Bitcoin classiques dans le portefeuille bleu de BlueWallet pas de stress, vous n’avez rien à changer on est déjà souverains 🙂

Pour reparamétrer il faut changer l’adresse URL soit dans les paramètres soit à la création du wallet Lightning

On va faire des tests le temps de valider des adresses fiables et on vous redis

Si vous ne voulez pas attendre ni vous embêter, téléchargez Phoenix Wallet et envoyez directement dessus

Ne voulant ni attendre ni m’embêter, je choisis l’option Phoenix Wallet pour recueillir mes fonds menacés de disparition. C’est une autre App Open Source (licence Apache) mais elle est moins riche que BlueWallet car elle est mono-portefeuille et ne fonctionne pas sur Macintosh.

Il me sera donc impossible d’utiliser la communication visuelle entre mes deux appareils, mais le copier/coller entre les 2 App mobile reste toujours une option. J’aurai d’ailleurs le choix pour l’adresse de paiement du récepteur (l’équivalent IBAN), entre la copie d’un QR code et un texte.

J’installe donc Phoenix Wallet sur mon mobile (via Google play) en créant le portefeuille. Comme pour le réseau de base, j’obtiens 12 mots secrets que je note dans le bon ordre sur un papier. Comme pour BlueWallet je peux protéger mon portefeuille avec un mot de passe.

4. Surprises en cascade

Le transfert de fonds Lightning BlueWallet –> Phoenix fonctionne bien avec copier/coller du QR code. J’ai même une bonne surprise quand je bascule d’App : le QR code du portefeuille Phoenix présent dans le presse papier est automatiquement reconnu par l’App BlueWallet qui me propose directement de payer.

Par contre BlueWallet n’offre aucune aide sur la manière de vider le portefeuille, par exemple en indiquant la valeur du montant à transférer et les frais correspondants. Je procède donc en 2 temps pour déplacer mes fonds (149 997 sats) :
– un premier transfert de 147 000 sats qui me coûte 1 162 sats soit 0,5%.
– un second transfert de 1 800 sats qui me coûte 8 sats soit 0,4%

À la suite de quoi il reste 27 sats sur le portefeuille BlueWallet ; un montant insignifiant que je ne parviens pas à transférer, apparemment en raison de son insignifiance ! Je ne vois pas comment sauver ces 27 sats, sauf peut être à les renvoyer dans le réseau Bitcoin. Je reporte la question à plus tard …

Autre surprise : Phoenix impose des frais d’ouverture, à savoir 1% du premier dépôt avec un minimum de 3 000 sats. J’ai donc un coût supplémentaire de 3 000 sats au premier transfert. Ainsi, tout compris, le déplacement des fonds vers Phoenix me coûte 1,7%, ce qui est un peu cher !

Bien sûr, ces quelques désagréments ne sont pas imputables au réseau Lightning ni au réseau de base, mais cela montre que la technologie et son commerce ne sont pas pleinement matures.

5. Cloisonnement

À ce point une question me vient à l’esprit. Est-il toujours possible d’approvisionner directement un portefeuille Lightning à partir d’un portefeuille Bitcoin, sans plateforme intermédiaire comme je l’ai fait entre 2 portefeuilles BlueWallet ?

Après avoir fait le test d’un transfert Portefeuille BlueWallet Bitcoin –> Portefeuille Phoenix Lightning, la réponse est négative. Cela illustre à quel point le réseau de base et le Lightning sont assez cloisonnés, même si le second échange avec le premier de manière invisible à l’utilisateur lorsque des transactions Lightning sont réalisées, car tout finit dans la blockchain. Cela donne aussi un intérêt supplémentaire à BlueWallet graçe à sa faculté de transfert direct de fonds du réseau de base vers Lightning.

La suite dans Encore plus loin avec bitcoin (3)

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Premiers pas avec bitcoin (1)

1. Je m’informe

J’avais quelques notions sur le Bitcoin, mais j’ai fait mon premier pas en décembre 2022 en écoutant attentivement quelques vidéos notamment de Florian PHILIPPOT (Les Patriotes) et Eric VERHAEGHE (Courrier des stratèges).

J’en ai retenu que le Bitcoin avait le grand intérêt d’être indépendant d’une quelconque autorité centrale (banque privée ou banque d’état) et d’être à l’abri de l’inflation. J’ai appris avec surprise que ces deux caractéristiques étaient rares dans les cryptomonnaies. J’ai retenu aussi qu’il fallait éviter d’utiliser l’Ethereum promu par le WEF (World economic Forum du sieur Klaus SCHWAB) ainsi que toutes les monnaies numériques d’état.

Une autre crypto monnaie digne d’intérêt est Monero car elle permet l’anonymat alors que le Bitcoin reste traçable, mais dans un premier temps je m’en tiens à me familiariser avec Bitcoin.

Les conseils pratiques étaient les suivants

  • application Relai (gratuite) pour acquérir des Bitcoin à des tarifs raisonnables
  • application BitRefill (gratuite) pour pouvoir faire des transactions via des cartes cadeau utilisables dans plusieurs grandes enseignes (Carrefour, Amazon …)
  • s’informer sur le canal Telegram « Sortie de Banque« 

J’ai un ordinateur Macintosh et un mobile Honor (Android)

2. Achat de bitcoin

Le second pas fût d’installer l’application Relai sur mon mobile, puis de créer un portefeuille bitcoin (un wallet BTC en jargon du métier), lequel est vide à ce stade.

Au cours de cette opération l’App me donne 12 mots secrets, la clé de mon coffre fort, que je note sur un papier, dans le bon ordre, comme il m’est fortement conseillé de le faire. A ce stade je me demande si ces 12 mots sont mémorisés par l’intermédiaire ou transmis quelque part via Internet, ce qui serait évidemment fâcheux pour des données prétendues secrètes ! Comment savoir ? Dans un premier temps je ne peux que faire confiance.

Je procède alors via l’Application Relai à un achat de Bitcoin au cours du jour, pour 100€ , moins les frais d’acquisition de l’intermédiaire (2€). Là encore il faut faire confiance à l’intermédiaire.

Pour réaliser l’acquisition, j’ai du procéder à un virement bancaire numérique depuis mon compte Société Générale vers le compte de l’intermédiaire Relai, un établissement Suisse identifié par un code international IBAN. Dans l’App je dois indiquer mon propre IBAN pour que l’intermédiaire Suisse puisse faire le rapprochement avec le virement qu’il va recevoir.

NB : comme j’en ferai plus tard l’expérience, il faut renseigner son IBAN à chaque demande d’achat, faute de quoi le virement est retourné à l’envoyeur après plusieurs jours, déduction faite de 1 euros de frais.

Après plus de 24h, mon portefeuille est enfin crédité d’une valeur de 0,00618109 BTC (bitcoin) ou encore 618 109 Sats (Satoshi, la fraction de bitcoin), soit environ 98€ au cours du jour (21 décembre 2022). Je suis rassuré, mais à ce stade je n’ai pas encore la garantie d’avoir la maitrise complète et exclusive de ces fonds. C’est pourquoi je décide de créer un second portefeuille à partir d’une autre application et de procéder à un transfert de fonds entre les deux portefeuilles.

3. Préparation du transfert

Je laisse passer les fêtes de Noël, et même davantage, avant de faire ce troisième pas. Entretemps, mes fonds ont fait un bond car mes 98€ au 21 décembre 2022 sont alors valorisés 130€ au 11 février 2023 !

J’opte pour BlueWallet comme autre application. C’est une application assez répandue qui a l’intérêt majeur d’être transparente (Open source, licence MIT), et aussi de fonctionner sur tout type d’appareils. Autre intérêt, elle permet de gérer plusieurs portefeuilles, ce qui sera utile par la suite. Je l’installe alors sur mon mobile et sur mon Mac.

Avec l’App BlueWallet du mobile je crée un portefeuille N°2, comme je l’avais fait avec le portefeuille N°1 sous Relai, et j’obtiens à nouveau 12 mots secrets que je note sur un papier. Comme BlueWallet est un logiciel open source, j’ai moins de craintes quant à la divulgation de ma clé de coffre fort. Tout est donc prêt pour transférer des fonds du portefeuille N°1 depuis l’App Relai vers le N°2 dont l’adresse est fournie par BlueWallet.

A ce point, se pose quand même une question. Puis-je accéder à mes fonds Relai depuis l’App BlueWallet ? Car en fait ces fonds résident quelque part dans le réseau Bitcoin, la fameuse blockchain, dans un coffre numérique (on peut aussi penser à un compte en banque). J’entends par « accéder » le fait de pouvoir consulter, déposer ou retirer des fonds.


App Relai MobileApp BlueWallet Mobile
Coffre garni Portefeuille N°1 ?
Coffre vide
Portefeuille N°2
Relations App <-> Coffre

Si la réponse est oui, je pourrais réaliser le transfert depuis BlueWallet, ce qui serait une commodité supplémentaire, même si pas indispensable.

Or, la réponse est bien oui. BlueWallet me permet d’ajouter, par une opération d’import, un portefeuille N°3 qui est une copie (ou un miroir) du N°1. Il s’agit en réalité de l’importation des données de manipulation des fonds et non de l’importation des fonds eux-mêmes qui restent dans le coffre du réseau Bitcoin. Pour ce faire, j’ai du confier à BlueWallet les 12 mots secrets qui m’ont été donnés par Relai.

Du point de vue de l’App un portefeuille est un moyen d’accès à un coffre qui réside dans la blockchain. Donc, attention au distinguo, le portefeuille n’est pas le coffre , c’est seulement les informations dont a besoin l’App pour accéder au coffre et son contenu, en particulier la clé secrète.

De mon point de vue, l’App est un intermédiaire de confiance pour accéder à mes fonds, mais sans exclusivité puisque je peux passer par d’autres App pour y accéder. Quant au portefeuille je dois aussi le voir comme un moyen d’accès au coffre, même si en pratique je peux parfois les confondre.

Ainsi à ce stade je possède 3 moyens d’accès pour 2 coffres :

  • le coffre garni et 2 moyens d’accès : portefeuilles Relai (N°1), BlueWallet (N°3),
  • le coffre vide et 1 moyen d’accès : portefeuille BlueWallet (N°2)

App Relai MobileApp BlueWallet Mobile
Coffre garni Portefeuille N°1Portefeuille N°3
Coffre vide
Portefeuille N°2
Relations App <-> Coffre

Dernière chose à faire pour ajouter du confort, donc pas indispensable non plus : pouvoir accéder à mes coffres depuis l’ordinateur, puisqu’à ce stade je n’ai utilisé que l’App mobile.

Je procède comme pour le portefeuille N°3 : à savoir ajout de portefeuille par importation, mais depuis l’ordinateur : un N°4 pour le coffre garni et un N°5 pour le coffre vide qui sont respectivement des copies (ou miroirs) de N°1 et N°2 , et me voilà muni de 5 moyens d’accès pour mes 2 coffres, suivant l’appareil et l’App que je veux utiliser.


App Relai MobileApp BlueWallet MobileApp BlueWallet Ordi. 
Coffre garni Portefeuille N°1Portefeuille N°3Portefeuille N°4
Coffre vide
Portefeuille N°2Portefeuille N°5
Relations App <-> Coffre

En résumé, BlueWallet me permet de gérer mes 2 coffres (comptes) depuis mes 2 appareils, tandis que Relai me limite à la gestion d’un seul coffre depuis le mobile. Voilà pour ceux que mes explications auraient un peu perdus afin qu’ils puissent reprendre le fil .

Nota :

Alors que l’App Relai impose un mot de passe (PIN à 4 chiffres) pour utiliser le logiciel, BlueWallet n’impose rien mais cette possibilité existe via le menu Préférences -> Sécurité. C’est à garder à l’esprit parce que l’App connaît les 12 mots secrets et peut les afficher à la demande (ou un QR code ce qui revient au même)

A noter aussi que BlueWallet est sensiblement plus lent à démarrer que d’autres App.

4. Transfert de fonds

C’est le moment de transférer des fonds et j’ai le choix du logiciel ainsi que de l’appareil. Je pourrais faire comme envisagé au départ avec l’App Relai mais je décide de tout faire avec BlueWallet en utilisant mes 2 appareils et en les faisant communiquer visuellement par QR code.

A partir de mon ordinateur j’active la fonction d’envoi depuis le portefeuille N°4, qui est une copie du N°1, en précisant le montant à transférer (500 000 sats, soit environ 100€) et une petite note facultative désignant la raison de la transaction. BlueWallet active alors la camera et affiche sa vue dans une petite zone rectangulaire de mon écran. Je constate qu’il affiche ma tête et en déduis qu’il attend qu’un QR code se présente à ma place

Sur mon mobile je fais en sorte d’afficher sous forme de QR code la clé publique (XPUB, un équivalent du IBAN du système bancaire actuel) du portefeuille N°2. puis je présente l’image à la camera de l’ordinateur. Une fois le QR code reconnu un message de confirmation s’affiche : la transaction est lancée.

Cette transaction va prendre plusieurs minutes et me coûter 2 782 Sats (environ 0,6€) de frais de réseau qui sont déduits du portefeuille émetteur. C’est un peu cher pour si peu, mais il y a moyen de payer moins. Les informations de la transaction sont mémorisées dans la blockchain et consultables dans les Apps et sur le Web.

La suite dans Plus loin avec Bitcoin (2)

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